En Afrique, des milliards de fonds publics destinés à la construction d’écoles et d’hôpitaux disparaissent dans des comptes offshore, des biens immobiliers de luxe et des sociétés écrans. Cette situation alarmante prive les communautés des services essentiels et entrave le développement socio-économique du continent.

L’ampleur du Problème

Une analyse de 78 cas de détournement de fonds publics, réalisée par Transparency International, révèle des schémas inquiétants. Les fonds volés sont souvent transférés vers des comptes bancaires dans des paradis fiscaux, investis dans des propriétés de luxe à l’étranger, ou cachés derrière des sociétés écrans complexes. Ces pratiques rendent difficile la traçabilité des fonds et la récupération des sommes détournées.

Conséquences pour les Communautés

Le détournement de fonds publics a des conséquences directes sur les populations locales. Les projets d’infrastructure, tels que la construction d’écoles et d’hôpitaux, sont retardés ou abandonnés, privant ainsi les communautés de services essentiels. L’absence de ces infrastructures compromet l’éducation des enfants et l’accès aux soins de santé, exacerbant les inégalités et freinant le développement.

Exemples Concrets

Parmi les cas analysés, plusieurs exemples illustrent l’ampleur du problème. Dans un pays d’Afrique de l’Ouest, des millions de dollars destinés à la construction d’un hôpital ont été détournés vers l’achat de propriétés de luxe en Europe. Dans un autre cas, des fonds alloués à l’éducation ont été transférés vers des comptes offshore, laissant des écoles en ruines et des enfants sans accès à l’éducation.

Solutions et Recommandations

Pour lutter contre ce fléau, plusieurs mesures doivent être mises en place :

1. Renforcement de la Transparence : Les gouvernements doivent adopter des politiques de transparence budgétaire et rendre compte de l’utilisation des fonds publics.
2. Coopération Internationale : La collaboration entre les pays pour traquer et récupérer les fonds volés est essentielle.
3. Sanctions Sévères : Les responsables de détournement de fonds doivent être poursuivis et sanctionnés sévèrement pour dissuader de futures malversations.
4. Sensibilisation et Éducation : Informer les citoyens sur l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des fonds publics.

La lutte contre le détournement de fonds publics en Afrique est cruciale pour assurer le développement durable et améliorer la qualité de vie des populations. En mettant en œuvre des mesures efficaces et en renforçant la coopération internationale, il est possible de réduire ce fléau et de garantir que les fonds publics soient utilisés pour le bien commun.

À lire l’intégralité l’analyse https://www.transparency.org/en/news/dirty-money-hiding-spots-how-corruption-funds-disappear-overseas-billions-africa-assets?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=africa%2Cregional%2Cdirtymoney

Niamey, le 4 décembre 2024 – L’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption – Transparency International Niger (ANLC/TI-Niger) a publié un communiqué de presse exprimant son indignation face à l’enlèvement de Moussa Tchangari, Secrétaire Général de l’Association Alternative Espace Citoyen. Cet acte, perpétré par des agents non identifiés, constitue une grave atteinte aux droits humains et à la lutte contre la corruption au Niger.

Selon le communiqué, Moussa Tchangari a été enlevé à son domicile à Niamey, et sa famille est actuellement séquestrée sous résidence surveillée. Les ravisseurs ont également saisi son ordinateur et ses téléphones portables, ce qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité et à la confidentialité des informations sensibles qu’il détenait.

Le Conseil Exécutif National de Transparency International Niger (CEN/ANLC/TI-Niger) dénonce fermement cet enlèvement et la séquestration de la famille de Moussa Tchangari, attribués à des agents du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Le CEN tient le CNSP entièrement responsable de tout préjudice pouvant être causé à Moussa Tchangari et à sa famille.

Un appel à la communauté internationale

Le communiqué rappelle que le Niger a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’Homme, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. En vertu de ces engagements, Transparency International Niger exige la libération immédiate et inconditionnelle de Moussa Tchangari et appelle les autorités nigériennes à respecter les droits humains et les libertés fondamentales.

Une mobilisation nécessaire

Transparency International Niger appelle également la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains et les médias à se mobiliser pour soutenir Moussa Tchangari et dénoncer cet enlèvement et la séquestration de sa famille. Il est crucial que ces actes soient condamnés et que des mesures soient prises pour assurer la sécurité et la liberté de Moussa Tchangari et de sa famille.

Pour le CEN/ANLC/TI-Niger
Le Président,
Maman WADA

Niamey, le 14 novembre 2024 – Transparency International Niger est fier de partager une avancée significative dans notre lutte collective contre la corruption à l’échelle mondiale. Lors de l’Assemblée Mondiale Annuelle (AMM) de Transparency International, une résolution cruciale a été adoptée : l’intégration de l’occupation comme facteur exacerbatif de la corruption dans la position officielle de Transparency International.

Déclaration de la Résolution

La résolution, proposée par plusieurs sections de Transparency International, dont TI Palestine (The Coalition for Accountability and Integrity – AMAN), TI Irlande, TI Bangladesh, TI Tunisie (I Watch), TI Zimbabwe, TI Maroc, TI Jordanie (Rasheed), TI Kenya, TI Bahreïn (Bahrain Transparency Society), TI Afrique du Sud (Corruption Watch) et TI Koweït (Kuwait Transparency Society), déclare l’occupation comme un facilitateur significatif de la corruption. L’occupation affaiblit les structures de gouvernance, réduit la capacité institutionnelle et crée un environnement où la transparence et la responsabilité sont sévèrement compromises.

Contexte et Importance de la Résolution

Depuis plus de deux décennies, Transparency International a reconnu l’impact néfaste des conflits armés et des guerres sur les efforts de lutte contre la corruption. Ces situations sont intégrées dans notre cadre politique comme des obstacles majeurs à la transparence, à la responsabilité et à la bonne gouvernance. Cependant, l’occupation, en tant que forme prolongée de contrôle territorial, n’avait pas encore été spécifiquement abordée, malgré son rôle unique dans la création d’un terrain propice à la corruption. Les occupations érodent l’intégrité institutionnelle, perturbent les systèmes de gouvernance et favorisent des environnements où le pouvoir reste incontrôlé et la corruption prospère.

Résultats Attendus

Avec l’adoption de cette résolution, Transparency International vise à :

– Intégrer la question de l’occupation dans notre position de réponse aux crises et dans notre développement stratégique continu.

– Incorporer l’occupation comme un facteur fondamental de la corruption dans notre littérature mondiale.

– Soutenir les sections opérant dans les régions occupées grâce à des ressources, des recherches et des efforts coordonnés pour renforcer leur capacité à lutter efficacement contre la corruption.

Suivi et Prochaines Étapes

Transparency International s’engage à faciliter l’intégration de l’occupation dans notre cadre politique global et nos initiatives stratégiques, en veillant à ce que cette question soit constamment prise en compte dans toutes les discussions et actions pertinentes. Cela permettra de renforcer notre mission de tenir le pouvoir responsable dans tous les contextes, indépendamment des spécificités de chaque situation.

Nous invitons nos partenaires, nos membres et le public à nous rejoindre dans cette démarche, afin de promouvoir une gouvernance plus transparente et responsable à travers le monde.

Contact Médias :

Transparency International Niger : boubacarkabirou02@gmail.com 

Pour plus d’informations et pour rester informé des dernières nouvelles de Transparency International Niger, veuillez visiter notre site web régulièrement www.transparencyniger.org

Niamey, le 11 novembre 2024 – L’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption, section Transparency International (ANLC/TI-Niger), a publié un communiqué de presse exprimant sa profonde préoccupation concernant les conditions d’attribution du marché de construction de la raffinerie et du complexe pétrochimique de Dosso à la société canadienne Zimar Inc. Ce marché, d’une valeur de plus de six cent milliards de francs CFA, suscite de vives inquiétudes quant à la capacité de Zimar Inc. A mener à bien un tel projet.

Des Doutes Fondés sur des Antécédents Troublants
Selon des informations provenant de la diaspora nigérienne au Canada et de la presse locale, Zimar Inc. N’aurait pas les capacités nécessaires pour exécuter ce projet ambitieux. De plus, l’immatriculation de la société aux îles Caïmans, un paradis fiscal, renforce les soupçons d’irrégularités et de grande corruption. Ces préoccupations sont d’autant plus justifiées par les précédents scandales politico-financiers au Niger, tels que l’affaire Africard et le chemin de fer Dosso, qui ont lourdement impacté les finances publiques et l’image de l’État.

Condamnation des Pratiques Non Transparentes
L’ANLC/TI-Niger condamne fermement les pratiques non transparentes qui entourent l’attribution de ce marché. L’association rappelle que la transparence et l’intégrité doivent être au cœur de tout processus d’attribution de marché public pour garantir l’égalité des chances et prévenir toute forme de corruption.

Appel à une Enquête Approfondie
Face à ces graves irrégularités, l’ANLC/TI-Niger demande l’annulation pure et simple du mémorandum d’entente entre l’État du Niger et Zimar Inc. L’association appelle également à l’ouverture immédiate d’une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur les conditions d’attribution de ce marché. Les résultats de cette enquête devront être rendus publics et toutes les parties impliquées devront être sanctionnées conformément aux lois en vigueur.

Engagement pour une Gouvernance Responsable
L’ANLC/TI-Niger réaffirme son engagement à lutter contre la corruption et à promouvoir une gouvernance responsable et transparente au Niger. L’association appelle tous les acteurs publics à éviter et combattre la corruption, le népotisme et le favoritisme, et à respecter les principes de transparence, d’intégrité, de redevabilité et de responsabilité.

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