Arrestations de journalistes au Niger : L’ANLC-TI/Niger dénonce une atteinte à la liberté de la presse.
Introduction
L’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption (ANLC-TI/Niger), section locale de Transparency International, a publié un communiqué le 16 mai 2025 pour condamner fermement l’arrestation et la détention arbitraire de trois journalistes de la radio Sahara FM à Agadez. Cet événement soulève de vives inquiétudes quant au respect des droits humains et des libertés fondamentales au Niger.
Les faits
Hamid Mahmoud, Massaouda Jaharou et Mahaman Sani, journalistes à Sahara FM, ont été interpellés à deux reprises en mai 2025. Initialement arrêtés les 7 et 8 mai, ils avaient été libérés par décision judiciaire en l’absence de charges retenues contre eux. Cependant, dans la nuit du 9 au 10 mai, la gendarmerie les a de nouveau appréhendés. Transférés de force à Niamey le 14 mai, ils sont depuis détenus sans procédure légale, en violation d’une décision du tribunal d’Agadez.
Selon l’ANLC-TI/Niger, ces arrestations font suite à la diffusion d’une information concernant une présumée rupture de coopération sécuritaire entre le Niger et la Russie. Les autorités nigériennes accusent les journalistes d’avoir relayé cette nouvelle, bien qu’aucune preuve tangible n’ait été présentée.
Une violation des droits fondamentaux
L’association dénonce une violation flagrante de la liberté d’expression et de la presse, protégées par des instruments internationaux tels que :
- L’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, garantissant le droit de rechercher et de diffuser des informations.
- L’article 6 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, interdisant les arrestations arbitraires.
- L’article 9 de la Déclaration universelle, qui condamne l’exil ou la détention sans motif légal.
L’ANLC-TI/Niger souligne que la déportation des journalistes et leur détention prolongée sans procès constituent un déni de justice et une menace pour l’espace civique nigérien, déjà fragilisé.
Appels à l’action
Face à cette situation, l’association exige :
- La libération immédiate et sans condition des trois journalistes.
- Le respect des engagements internationaux du Niger en matière de droits humains.
- La fin des intimidations systématiques contre les défenseurs des droits et les médias.
- La protection de l’espace civique, essentiel à la démocratie et à la lutte contre la corruption.
Conclusion
Cet épisode illustre les risques croissants pesant sur la liberté de la presse au Niger. En ciblant des journalistes pour leur travail d’information, les autorités sapent non seulement les principes de liberté, mais aussi la confiance publique. L’ANLC-TI/Niger réaffirme son engagement aux côtés des acteurs de la société civile pour défendre la transparence et les droits humains. Dans un contexte où l’information est un pilier de la bonne gouvernance, la libération de ces journalistes devient un impératif moral et juridique.
Transparency International Niger œuvre depuis des années pour promouvoir l’intégrité et combattre la corruption. Ce communiqué rappelle que sans liberté de la presse, aucun progrès durable n’est possible.


Je soutiens sans réserve l’appel au respect des droits humains et l’arrêt des attestations arbitraires dans mon Pays et partout ailleurs.